C'est quoi ce chantier, c'est quoi l'Autre, c'est

C'est quoi ce chantier, c'est quoi l'Autre, c'est quoi ces notes ?
Si je le savais, je n'en serais pas là... C'est ce que j'ignore, tout simplement. C'est pourquoi ça campe et ça grossit, par à-coups. Je campe dans l'ignoré et soudain même cet ignoré devient encore plus inconnu, et je frissonne.

Comme un frisson, ces mots apportent un peu de chaleur, le temps d'un instant.
Le frisson est peut-être le principe de la vie, entre ces deux inconnus où nous nous trouvons (au milieu de cet inconnu).
Le chantier, alors, est la métaphore de ce terrain vague, sans abri.

Comments

[gmc]

"maintenir le peuple dans l'ignorance" (tao te king)

[kelcun]

@B.
Et quoi de plus beau que cette poésie ! j'en frissonne.
@ Claire.
L'ignoré, pas l'ignorance (j'ignore tout de l'ignorance.)

[Claire]

Ignorance tu crois vraiment!

[B]

Rien n'est plus vrai que ce tremblement... Rien n'est plus juste que notre réel...
La précarité est sans doute ce vertige qui nous pousse à l'équilibre incertain, dont seul l'instant sait se rassasier.