de pierre en pierre
(il était question de rochers dans l'histoire de Martha Kubecka) je repense à Sisyphe, qui était l'homme le plus intelligent et le plus efficace. Il a été condamné – une fois mort, malgré tout – à une tâche stupide, sans fin et sans le moindre progrès possible. C'est vrai qu'il était allé un peu loin (se rendre maître de la mort, et par deux fois !) Zeus a dit qu'on ne l'y reprendrait plus. Le pauvre Sisyphe y est toujours. Je pense irrémédiablement à lui comme saint patron des chantiers de l'Autre. Toujours en chantier, car l'Autre est l'horizon. Doublement : vers quoi on regarde - sur quoi on se détache. Inatteignable et inséparable. Toujours avec le sujet à champ - contrechamp.
Et pourtant, le combat continue : tout progrès est possible sur le terrain de la vie. C'est bien ce qu'a montré Sisyphe.