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sentiers en cours
14 février 2008

poésie et psychanalyse (encore)

Pour parler d'une langue "poétique" ou même "littéraire" il est souvent fait mention d'un "travail sur la langue". On peut entendre par là que les auteurs plient leur langue à un travail, ne l'utilisent pas telle quelle, comme la couleur sortie du tube, mais qu'ils la modifient.
On peut aussi entendre dans ce genre d'expression (travail de la langue) quelque chose comme dans le travail du vin ou le travail de la gestation. C'est la langue qui travaille le texte. Elle n'est plus un instrument – pour expliquer, pour rendre compte, pour transmettre un propos – elle est un ferment pour faire lever le texte, matière vivante, nourriture assimilable, transformable en énergie comme le pain ou le fromage.
Et comme dans les noces de Cana et autres histoires de pains et de poissons, quand y'en a plus, y'en a encore. Y'en a autant qu'on en demande. Il faut croire que ce pain-là n'est pas du pain normal. Pourquoi pas cette espèce de nourriture qu'est la parole qui travaille ?

Naturellement que ceci n'est pas nouveau.
Si ça ressemble à du déjà dit et ressassé c'est pas plus mal, à condition que ça reste mangeable. Ce serait comme du rab à la cantine.

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Commentaires
G
travail: du latin tripalium, instrument de torture.<br /> <br /> travail sur la langue: masturbation stérile d'intellos en mal de gloriole
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