ambivalence de la liberté

Sortir de sa nuit
pour affronter l'extérieur
ne plus revenir au nid ?

Il y avait cette belle expression dans une chanson de Julien Clerc que j'ai toujours entendue ainsi : en emportant le duvet qu'était son nid un beau matin...

Liberté d'être soi
instant de désappartenance – instant d'appartenance
Quitter un espace pour un autre
comme ces oiseaux de Jacques Prévert "quittant un arbre pour un autre"
et demeurer

C'est à dire être quelque part chez soi

échos : Jacques Prévert, Etienne Roda-Gil                                photographie de mima

Comments

[Marie-F]

Très beau texte, juste et fort, condensé, aérien et poétique, dit l'essentiel en quelques mots émouvants !
la photo évoque les oiseaux migrateurs qui quittent régulièrement leur nid ou les nomades dans le désert, espace infini, et qui arrivent à recréer leur "chez soi" en partant avec le minimum, sans s’encombrer... juste une tente par ex !
Ce mot de liberté, je ne peux m’empêcher de l'associer à l'égalité et la fraternité, mots qui sont inscrits sur les mairies et porteurs d'un idéal ! (atteignable ?)
La liberté de partir (de revenir aussi ? ) fait rêver et reculer ; division du sujet oblige... Le titre l'indique bien : "ambivalence de la liberté "
Partir c'est mourir un peu mais aussi renaître parfois !
Parfois plus facile de supporter l'enfermement, un ghetto doré, un lieu de vie étouffant douloureux mais familier, une appartenance à un groupe, un espace partagé éventuellement avec un être aimé, des souvenirs, des objets. Pour certaines femmes, l'appartenance "à un homme" est parfois associée à de la soumission, de la dépendance, de la négation de soi ! Quitter son nid bien chaud, en sécurité, mais contraignant et se risquer à l'inconnu cela peut devenir une victoire sur ses propres peurs ! Du cas par cas, uniquement, pas de réponse en prêt à porter... quitter un espace pour un autre, possible, souhaitable ou au contraire passage à l'acte !
La liberté suppose libre arbitre mais ignore les déterminations inconscientes, la « pulsion de mort « .
Elle peut désigner aussi une forme de « captivité choisie », en référence à la fameuse « servitude volontaire »… servitude en opposition à l'esclavage, non choisi, chez une personne que rien ne retiendrait réellement de partir, si ce n’est, en caricaturant grossièrement, une certaine complaisance à se plaindre, à préférer souffrir que de se risquer à partir.
Enfin souvent la liberté va de pair avec l'absence de contrainte sociale ou morale (illusoire à mon avis) et la hardiesse d'une parole ! j'ajouterais une parole qui fasse acte !
Liberté donc de partir, de changer d'espace, de demeurer quelque part (un certain temps) pour y recréer son chez-soi... difficile mais le jeu en vaut la chandelle si on accepte de ne pas savoir exactement de quoi demain sera fait !

[maya]

et ben , oui !
être chez soi ...
là , il faut dire que mr lumbago ne m'a pas fait un beau cadeau !!
sans doute avec son amie canicule gardoise , associés, et legers , ils ont preféré l'excuse du ventilateur sur mes reins dénudés !!
je t'en fiche !!
allez , cela va passer , comme tout , le temps , l(Amour fou , la beauté !
seuls les mots amis , les tiens en particulier
m'aident et me ravissent .
que l'été te soit doux ...
maya

[if 6]

Bonsoir Kelcun
encore des mots qui touchent juste
amitié
M.