16 mai 2010
mel ange
Il pense à tous ces mots qui volent maintenant, haut dans le ciel, à tous ces mots qui se mélangent,
aux martinets qu'il voulait suivre, dans sa jeunesse,
et à celui qu'il a libéré aujourd'hui, pas encore mort, dans le recoin de l'escalier, le saisissant par une aile, ce qui l'a fait crier, si fort, d'une voix si aigüe, si paniquée, le temps qu'il ouvre la fenêtre.
Il pense à elle qui a écrit, semblant se plaindre d'une grossesse de mots.
Il se rappelle le poème : chez lui il tourne, depuis si longtemps, et les bras si chargés... Ah s'il trouvait la porte pour le lâcher, ce sac d'oiseaux, qu'ils voleraient, qu'ils piailleraient !
Il pense que longtemps il a vécu cela,
gestation presque interminable,
poèmes,
qui préfiguraient l'envol, la naissance.
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