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sentiers en cours
26 décembre 2007

écriture

Il y a toujours dans l'écriture une dimension de plaisir extrèmement forte. Une d'improvisation également.
La première relève du chantier, la seconde aussi.
Le plaisir est nécessaire pour qu'avance le chantier, sinon les gestes seraient lourds, insupportables. Le plaisir se loge là, à la source des gestes, pour les faire réussir, parce que leur réussite – connue, attendue – nous nourrit et nous éclaire le chemin.
L'improvisation c'est le risque, c'est le risque pris pour entrer dans le réel, sortir de cette limbe qu'est le désir pour crever en réalisation, crever comme se crève une membrane, une poche d'eau. Improviser, c'est se laisser attirer par un extérieur que l'on ne connaît pas.
C'est se donner à l'Autre.
L'Autre est présent dans le texte, ô combien et en combien de formes ! On en découvre en se relisant, en s'entendant. Le texte est fait de ce qu'on a entendu, reçu, pensé, de ceux qui nous ont parlé, que l'on a entendus même sans le vouloir. Le texte comme un rêve fait feu de tout bois, il est lui-même désir qui sait trouver ce qui l'alimente pour se faire plaisir et aller plus loin.

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Commentaires
G
le plaisir et la souffrance sont créés par le même processus, des siamois.
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