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sentiers en cours
17 décembre 2007

invitation ou séparation

et la psychanalyse permet de déceler (au noir de l'éclair) un autre contenu : l'amour archaïque incestueux (l'amour dans la mère, ici éprouvé dans la fusion avec la sœur, comme dans "mon enfant, ma sœur", un amour marqué de l'angoisse de la séparation. Séparation ressentie comme nécessaire avant que le désir sexuel (les guerriers) soient là.
Remarques : Cette analyse (qui reste freudienne) ne pourrait se faire sans passer par ce que je vais appeler "les pensées du poème". J'en évoquerai rapidement trois :
1. ce texte, écrit d'un jet il y a quelque trente-cinq ans est encore intact dans ma mémoire, plus vif même aujourd'hui puisque je viens, en l'écrivant, de mettre à jour (de séparer) une sorte d'incertitude, de confusion – comparable à celle qu'on peut ressentir au sortir d'un rêve – sur un mot ou une image qui n'arrivait pas à se déterminer nettement si bien que j'avais finalement opté dans l'écriture du poème pour saignent (sur notre lit), mot que j'ai aujourd'hui remplacé par son autre contenu (marchent). Ainsi apparaît la superposition de deux dire : la jouissance (marcher, au sens de fouler) et la blessure (dans les deux sens : de la porter, et de la recevoir). Le lit est ainsi le lieu de la séparation et de l'union. C'est aussi le dire de la limite vie/mort dont l'acte sexuel se fait l'asymptote.
2. "opérer la séparation", ce mot venu dans les pensées du poème s'avère également très riche en développements, qui ont pour point de départ la circoncision et toute une histoire de la part médicale dans la vie du sujet. "La part", c'est aussi la partition entre frère et sœur car si l'opération est la part du garçon, le saignement sera la part de la fille.
3.sur le titre du poème (invitation). Un titre a une charge particulière, il semble souvent représenter le désir du texte : ici, l'invitation qui naît de l'invitation – désir mimétique.

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G
Une nuit sépare deux jours<br /> A la lumière d'un des deux<br /> L'éclair est noir<br /> Et n'est visible que de nuit<br /> <br /> Les guerriers ne s'occupent pas<br /> De sexualité primaire<br /> Ils détruisent des images<br /> Comme les assassins<br /> <br /> Quand ils saignent<br /> Les gouttes sont de vent et d'acide<br /> Et s'ils s'invitent<br /> C'est le temps de l'inéluctable
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